L’itinérance chez les femmes, déjeuner de mars 2018

Notre déjeuner de mars a porté sur L’itinérance chez les femmes. Marie-Ève Rheault du CAFE (ConcertAction femmes Estrie), tout en les étayant de faits vécus, a traité des types et des facteurs de l’itinérance ainsi que des études et des projets mis en place pour plus de justice sociale.

  • Vous êtes invités à déposer votre ancien cellulaire (fonctionnel) avec fil chargeur à la boutique T.A.F.I. (81 Wellington Nord). N’oubliez pas d’effacer vos données personnelles (reset). Ces téléphones pourront servir à des femmes en situation d’urgence pour appeler le 911.
  •  Il y a l’itinérance visible (refuges, ressources) et l’itinérance cachée (milieux exposés à la violence, logements insalubres). Les femmes représentent 27,3% de la population itinérante. Des femmes de tous âges vivent ces situations, mais ont, en moyenne, entre 30 et 50 ans.
  • Les facteurs peuvent être structurels ou personnels : revenus des femmes, rôles sociaux des genres – tâches-, violence et abus, colonialisme et néolibéralisme, culture de rue masculine, individualisme, institutionnalisme, hausse du coût de la vie, fuite ou tolérance de la violence, séparations, affaiblissement des relations sociales, consommation, santé physique et mentale, industrie du sexe.
  • Étude : Le projet de 3 ans de Femmes itinérantes à l’abri de la violence, financé par Condition féminine Canada, a cherché à répondre au besoin spécifique de milieux sécuritaires. L’étude menée a révélé des conditions de précarité, d’instabilité résidentielle, d’insécurité et a documenté les besoins des femmes de la région : besoins de base en nourriture, logement, santé, services sociaux, transport, centre de jour, hébergement de transition, non-mixité, dignité, respect, écoute, accompagnement.
  • Réalisations et projets : L’étude a connu plusieurs retombées dont la mise sur pied d’un projet-pilote pour un centre de jour de fin de semaine, le développement d’une maison de chambres pour femmes, la mobilisation pour droit au logement social, la création d’un bottin de ressources, la collecte de cellulaires usagés pour femmes en difficulté (911) et, en avril prochain, la collecte de produits hygiéniques et le dénombrement, à Sherbrooke, des femmes en situation ou à risque d’itinérance.

Les échanges se terminèrent par des questionnements sur la façon d’entrer en relation avec les démunis et notre apport personnel auprès d’eux et d’elles.

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