Changements en santé: respect, transparence et honnêteté exigés
Roger a été responsable du Comité d’action sociopolitique quelques années. Il a aussi été l’initiateur du groupe Échanges citoyens mis sur pied en 2015. Il est membre actif à l’AQDR de Granby. L’implication citoyenne, il connaît ça!
Publié le 07 avril 2016
J’eus le bonheur d’assister à cette conférence de Me Jean-Pierre Ménard sur nos droits en santé. Combien cette conférence était bienvenue dans le contexte politique actuel où tout change et où nous nous demandons où nous en sommes avec tous ces changements de structures.
Cependant, il n’est pas nécessaire de comprendre tous les arcanes des changements concoctés par ce gouvernement avant de revendiquer plus de respect et de transparence et d’honnêteté.
Voici quelques exemples. Il est inadmissible:
- Que les frais accessoires dans les soins de santé soient légalisés pour les rendre légaux.
- Que le poste du «Commissaire à la santé et au bien-être» soit aboli.
- Que les négociations avec les médecins ne soient pas rendues publiques. Qui paie pour les médecins, si ce n’est la population en général? Le ministre travaille-t-il pour la population en général ou seulement pour les médecins?
- Que le gouvernement ne fasse rien au sujet du coût des médicaments.
Seulement, les sujets cités précédemment mériteraient amplement une revendication musclée auprès des autorités gouvernementales.
Lors de la période de questions, une intervenante demanda: «Qu’est-ce que nous pouvons faire pour revendiquer?» Poliment, notre conférencier de répondre que nous avions déjà des organisations prévues à cet effet. Les parents qui envoient leurs enfants dans les CPE n’avaient pas d’organisation, eux; mais ils ont revendiqué à un point tel que le gouvernement a réagi rétroactivement. Fait inusité à ma mémoire. Si nous ne donnons pas notre opinion, nous risquons d’être traités comme des objets sans humanité.
Certains répliquent que les personnes âgées ne peuvent pas se déplacer facilement, on ne nous écoute pas, etc. Pardon, des septuagénaires et plus réalisent des voyages d’une journée; donc ils devraient avoir assez d’énergie pour signer une pétition, pour se rendre à un lieu de rassemblement. On ne nous écoute pas, c’est faux, relisons le paragraphe précédent.
J’aimerais bien vous rappeler le fait suivant sous le gouvernement Mulroney. Celui-ci voulait désindexer la pension du Canada pour les aînés. Rappelons-nous que ces derniers ont manifesté leur désaccord avec tellement de vigueur que ce gouvernement a fait volte-face sur-le-champ.
En mon nom personnel, je tiens à remercier la ou les personnes organisatrices de cette conférence. Pour les personnes qui se demandent que pouvons-nous faire, je crois qu’il revient aux organisations déjà en place d’organiser l’expression légitime de la majorité de leurs membres pour et avec eux.
Roger Arbour